software for the complete design of watch mechanisms - computer

Arrigoni Laufer & AiM: quand un logiciel Swiss made sert la créativité des maisons horlogères

Cela fait plus de 20 ans que le logiciel de CAO Tell Watch résonne comme une répétition minute dans le monde de l’horlogerie en permettant de modéliser et de visualiser les mouvements les plus audacieux. Avec son label Swiss made, il séduit les nouveaux marchés, venus d’Inde ou d’Asie, et conserve ses clients de cœur, installés dans la vallée de Joux, au Locle ou à la Chaux-de-Fonds. Parmi eux, le prestigieux atelier Arrigoni-Laufer.

C’est une relation qui dure depuis 15 ans. A l’heure des noces de cristal, l’atelier d’anglage Arrigoni-Laufer, fondé en 1991 par Christian Laufer et Maurice Arrigoni, se souvient de sa rencontre avec Tell Watch, tout récemment labelisé Swiss made, en 2005. A l’époque, celui qui embellit les mouvements les plus audacieux de l’horlogerie travaille sur papier, avec des calques. «On s’en sortait, mais on allait évidemment moins loin qu’avec un logiciel de dessin horloger», explique Christian Laufer. «Aujourd’hui, je refabrique le mouvement dans Tell Watch, je l’apprivoise et je taille dedans. L’atout du logiciel? Sa grande souplesse.»

En effet, puisqu’il lui permet même de présenter son travail au client, ainsi que de faire quelques modifications en direct le cas échéant. «En quelques clics, j’extirpe les pièces.» Tell permet, de manière instinctive, de représenter un véritable ballet autour du mouvement horloger. Une adresse qui tient au fait que Tell Watch est un logiciel dédié à l’horlogerie et à ses particularités. Et de plaisanter: «Mon frère vend du Catia, mais il m’a lui-même conseillé d’opter pour Tell, moins industriel, voué au domaine horloger.» Moins complexe à utiliser que ses concurrents américains, le logiciel dispose de nombreuses fonctionnalités: analyses de forces, calculs de ressorts et stylisation des pièces, dont Christian Laufer use et abuse pour les marques de la Haute Horlogerie du Swatchgroup et de Kering.

Depuis 2005, l’atelier et le logiciel de CAO partagent une existence commune paisible. «Je n’ai jamais voulu changer de logiciel. D’ailleurs, quand il a été en difficultés financières, j’ai eu des sueurs froides!» se souvient l’horloger. La reprise par AiM s’est chargée de le rassurer. «Je travaille sur le logiciel environ deux mois par an -le reste du temps, je suis à l’établi plutôt que devant mon ordinateur. C’eût été un énorme apprentissage que d’en changer. Par paresse personnelle, je ne voulais pas tout apprendre à nouveau sur un autre software!» plaisante-t-il.

Quelles prouesses a-t-il réalisé avec Tell? Difficile de choisir pour ce passionné. «Tous nos mouvements sont beaux. Le plus exceptionnel sera le prochain. Un mouvement restera dans nos mémoires et dans un tiroir: un tourbillon réalisé pour Girard-Perregaux en 2008, jamais sorti à cause de la crise de l’époque. Mais sait-on jamais? Nous aurons peut-être l’occasion de le remettre au goût du jour grâce à Tell Watch.»

Mission

Acquérir un outil de modélisation pratique et dédié à l’horlogerie avec une bibliothèque de visserie et de rouages très vaste. «A ce sujet, Tell est un régal», estime Christian Laufer, qui recherchait alors souplesse et réactivité. L’aspect local entrait également en ligne de compte, afin de bénéficier d’un suivi sérieux et d’une réactivité exceptionnelle. Avec son label Swiss made, Tell est au cœur des préoccupations de l’horlogerie. «Il a y une vraie culture horlogère ici. L’équipe AiM en a vu passer, des mouvements. Nous baignons dans le même univers.» La force de Tell Watch? Parler le même langage que le monde horloger. Achat du logiciel Tell Watch en 2005 et souscription à son service de maintenance par l’équipe AiM dédiée afin de bénéficier d’un soutien technique en permanence.

Solution

Achat du logiciel Tell Watch en 2005 et souscription à son service de maintenance par l’équipe AiM dédiée afin de bénéficier d’un soutien technique en permanence.

Réalisation

A l’achat du logiciel, Christian Laufer prend une dizaine de journées de cours pour se former aux subtilités du logiciel de CAO. Pour un excellent rapport qualité-prix, Arrigoni-Laufer souscrit également au service de maintenance, pour bénéficier d’un véritable accompagnement. «C’est une qualité à laquelle j’accorde la plus grande importance», se félicite l’horloger. «J’ai des contacts rapprochés avec Giorgio Koukjian, project manager Tell. Il a un accent genevois à couper au couteau et parle vite, mais on se comprend très bien.»